Réfraction

2015 – 120 x 150 cm

(Für die deutsche Version, siehe weiter unten im Text)

Dans « Réfraction », on voit des enfants avec de l’eau jusqu’aux chevilles à l’entrée d’un jardin envahi par les eaux. L’inondation représente l’idée du cycle de la vie. L’action se passe en Bretagne dans notre phalanstère familial, qui se trouve sous le niveau de la mer. Les terres marécageuses ont été asséchées au 19ème siècle au moyen d’une digue qui laissait sortir par des clapets l’eau provenant d’un étang voisin. Ce rempart empêchait aussi la mer de rentrer à nouveau sur le domaine lors des grandes marées. Le réchauffement climatique est une menace réelle pour cet endroit comme beaucoup de polders au nord de l’Europe. L’eau dans ce tableau joue aussi le rôle d’un liant temporel. Il relie les époques : le passé lointain où cette frange de terre était un marécage, l’époque moins éloignée où ces enfants ont vécu, le présent de l’inondation, et le futur par l’évocation de la menace climatique.

In „Réfraction“ sehen wir Kinder im knöcheltiefen Wasser am Eingang eines überfluteten Gartens. Das Hochwasser spiegelt die Idee des Lebenszyklus wider. Es ist die Darstellung eines unter dem Meeresspiegel erbauten Ortes in der Bretagne, dem Phalansterium unserer Familie. Der Moorboden wurde im 19 Jahrhundert mit Hilfe eines Deiches trocken gelegt, der das Wasser des benachbarten Weihers über Klappen entweichen ließ. Diese Wand verhinderte die erneute Überflutung des Gebietes durch die Gezeiten des Meeres. Die globale Erwärmung ist für diesen Ort wie auch für andere Polder Nordeuropas eine ernste Bedrohung. In diesem Bild dient das Wasser auch als zeitliches Bindeglied. Es verbindet Epochen: die ferne Vergangenheit, in der dieses Stück Land noch Sumpfgebiet war, die jüngere Vergangenheit zu Lebzeiten der dargestellten Kinder, die Gegenwart mit der Flut und schließlich die Zukunft, die den Blick auf die Klimabedrohung richtet.

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